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Les « fiches » d’une encyclopédie des finances publiques ; des « notes d’analyse » ; des « commentaires » de l’actualité.

Les fiches de l’encyclopédie présentent, sur environ 6 pages chacune et de manière factuelle, les informations essentielles à connaître sur une centaine de sujets : la dette publique ; le solde structurel ; le budget de l’Etat ; les dépenses fiscales ; les salaires dans la fonction publique ; les perspectives des retraites etc.

Les notes d’analyse présentent, sur environ 6 pages chacune, le point de vue de François ECALLE sur une trentaine de questions de politique économique : quelles sont les limites de l'endettement public ? Faut-il des règles budgétaires et lesquelles ? Faut-il relever l'âge de départ en retraite ? Pourquoi faut-il réduire les dépenses fiscales ? Quels sont les bénéfices et les risques des privatisations ? etc.

Les commentaires présentent les réactions de François ECALLE à la publication de statistiques, d’un rapport, d’un texte budgétaire, d’une étude, de propositions de mesures de politique économique etc.

Les commentaires sont classés dans l’ordre chronologique de leur mise en ligne alors que les fiches de l’encyclopédie et les notes d’analyse sont regroupées en neuf thèmes : les comptes publics ; le déficit public, la dette publique et la politique budgétaire ; la programmation et le pilotage des finances publiques ; les prélèvements obligatoires ; les dépenses publiques ; la masse salariale publique ; les finances locales ; les assurances sociales et la redistribution ; les autres politiques publiques.

Les fiches et notes correspondant à chacun de ces thèmes sont accessibles directement en cliquant sur le thème concerné dans le bandeau en bas de l’écran.

Chaque fiche ou note peut être lue sans avoir lu les autres, des liens renvoyant si nécessaire à des fiches où se trouvent plus d’informations. Toutefois, d’une part, il est préférable de lire les fiches avant les notes ; d’autre part, l’ordre dans lequel sont présentées les fiches devrait faciliter leur lecture s’il est suivi. Il est donc conseillé de lire d’abord l’encyclopédie, en suivant cet ordre, puis les notes.

Les fiches sont elles-mêmes rangées en trois niveaux de lecture repérés par des points de couleurs : les essentielles qu’il est préférable de lire en premier lieu (points verts), les spécialisées pour approfondir certains sujets (points bleus) et celles qui peuvent être lues après les fiches essentielles sans être spécialisées (points jaunes).

Les fiches et les notes sont actualisées le plus rapidement possible lorsque de nouvelles informations sont publiées. La date de mise à jour est indiquée sur chacune d’elles et les dernières mises à jour importantes sont signalées sur l’écran d’accueil. Les commentaires ne sont pas actualisés. Si vous trouvez des erreurs sur le site, vous pouvez les signaler à  francois.ecalle@fipeco.fr

En tapant un mot dans l’onglet « recherche » en haut et à droite de l’écran, vous pouvez trouver d’abord les fiches et notes dont le titre contient ce mot puis celles dont le texte le contient.

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17/10/2024

L'imposition des bénéfices des grandes entreprises

François ECALLE

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Le projet de loi de finances pour 2025 prévoit une majoration de 20,6 % de l’impôt sur les bénéfices dû par les sociétés (IS) dont le chiffre d’affaires est supérieur à 1 Md€ (41,2 % pour celles dont le chiffre d’affaires dépasse 3 Md€). Pour les entreprises concernées le taux de l’IS passerait ainsi à 30,1 % ou 35,3 %. Cette majoration est présentée comme exceptionnelle : elle serait divisée par deux en 2026 et disparaîtraient en 2027. Le rendement attendu de cette majoration est de 8 Md€ en 2025 et 4 Md€ en 2026. Elle ferait suite à la baisse du taux de l’IS de 33,3 % en 2017 à 25,0 % en 2022 (15,0 % sur une fraction des bénéfices des sociétés dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas 10,0 M€).

Un impôt exceptionnel limité dans le temps a peu d’effets négatifs sur l’activité économique mais encore faut-il que ce soit crédible. Or la réduction du déficit public doit être durable et il faudra donc, dans un ou deux ans, maintenir cette majoration de l’IS ou mettre en œuvre de nouvelles mesures de même rendement, sous la forme d’une hausse d’autres impôts ou d’économies sur les dépenses. Les entreprises peuvent donc craindre que cette majoration soit pérennisée, au moins partiellement. Il faut écarter ce risque de pérennisation car les effets négatifs pourraient être importants.

Comme l’a rappelé le comité d’évaluation des réformes de la fiscalité du capital intervenues dans les années 2017 à 2022, la plupart des travaux empiriques convergent en effet pour conclure à l’existence d’un effet négatif significatif de l’IS sur l’investissement des entreprises dans le pays où il est prélevé.

L’IS exerce notamment une forte influence sur les choix de localisation de leurs activités productives par les entreprises internationales. Son augmentation risque ainsi de contribuer à la désindustrialisation de la France. Elle peut conduire également les groupes multinationaux à transférer artificiellement leurs bénéfices dans des filiales situées dans des pays où le taux d’IS est plus faible.

Les décisions prises dans le cadre de l’OCDE sur la création d’un taux d’IS minimum et sur une réallocation des bénéfices imposables des plus grandes entreprises contribueront sans doute à réduire cette concurrence fiscale internationale. Une légère hausse du taux moyen de l’IS est d’ailleurs observée depuis peu dans les pays de l’OCDE. Malgré sa baisse de 2017 à 2022, le taux d’IS français reste cependant parmi les plus élevés.

Si les choix d’implantation des entreprises internationales dépendent de nombreux facteurs, le taux de l’IS joue sans doute un rôle important car il est très bien connu. Si l’objectif est d’accroître le rendement budgétaire de cet impôt, il serait préférable d’agir sur des paramètres moins visibles comme les dépenses éligibles au crédit d’impôt recherche ou le plafonnement de la déductibilité des charges d’intérêt. Imposer les bénéfices au niveau des actionnaires personnes physiques est par ailleurs moins dommageable que les imposer au niveau des sociétés.

Enfin, l’augmentation de l’IS au-delà de certains seuils de chiffre d’affaires pourrait avoir des effets négatifs sur la taille des entreprises. Le chiffre d’affaires n’est d’ailleurs pas un critère pertinent pour mesurer la capacité d’une entreprise à payer des impôts.

Les principales caractéristiques de l’IS sont présentées dans une fiche de ce site.